28.10.09

A la poursuite d’octobre rouge


« Ouroboros »

Fin d’un cycle, long, éreintant, à la trajectoire immuable et pourtant tortueuse… maladresses, blessures, ingérences, erreurs, peines… oubli… tant de valeurs, mots, idées… observés, épiés, interprétés, fourvoyés, décryptés… un interminable voyage dont les paysages n’étaient trop souvent que d’esprits et d’images, souvenirs et regrets… Elle, Moi, eux, vous, lui… corps à corps, cris à cris… maelström d’individus aux motivations, complexes ou simples, canevas aux fils multicolores entremêlés… simple écheveau d’une balançoire où je balançais… triste échafaud d’une corde où je pendais… drôle… drôle d’année.

J’y ai fait nombre de choses dont je me serais cru incapable, me surprenant parfois, me décevant… souvent, trop ; parcours initiatique dont j’aurai préféré découvrir les sombres talus de toutes autres manières possibles, les retouchant de couleurs plus vives et prometteuses à loisir. Je ne tenais tout simplement pas le pinceau… je ne pouvais même me targuer d’être de poils… je me contentais d’être la toile. Force est de constater qu’en ce jour, le chevalet sur lequel je trône reste la seule ancre à même de me maintenir debout face aux vents mauvais. Depuis ce simple morceau de bois, chahuté encore par les éléments inconstants de mes humeurs, mon regard se porte au loin, devant… lors que ma conscience scrute par-dessus mon épaule… et les deux de se croiser sur le même horizon.

Un vingt-huit octobre ; nuit noire ; aux alentours de dix huit heure… il y a un an… aujourd’hui… demain… Nouveau cycle : je reprends ma course sisyphienne, le souffle court, à la recherche de chimères, de déesse, de… le saurai-je un jour… l’avouerai-je un autre…?

Joy… aux d’anniversaire !