31.1.16

Kiss Kiss, Bang Bang


« Un jour, on aura besoin d'un visa pour passer du 31 décembre au 1er janvier. »

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
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Nom de dieu ! Ça soulage ces petites expressions écrites mimant le cri primitif et bestial qui me traverse parfois le cortex lorsque ce qu'il me reste d'esprit s'attarde sur un sujet... énervant. Car, oui, il est des choses, et dans le propos de ce jour, des usages, qui provoquent parfois ce genre d'écho en ma petite caboche dès lors qu'ils se présentent à moi : et premiers de l'an, anniversaires, fêtes de papa, de maman, de trucmuche et machin, sans oublier noël et sa chose à aiguilles qu'en fout partout, les baptêmes, les pots de départ, que sais-je encore, en sont de bons exemples, et non des moindres.

En fait, je n'ai jamais vraiment compris l'engouement que tous ces moments gravés dans le marbre de nos existence peuvent provoquer chez les uns, les autres, et moi-même parfois (sic). Pourquoi ces foutues dates percutent-elles notre quotidien avec tant de vigueur ? Le quotidien ne nous suffit-il pas ? Est-il besoin d'attendre un jour particulier pour dire à son voisin qu'on l'aime ? Ou si on le fait déjà, le faire sous une lumière particulière rend-il ce sentiment plus vivace ? Hein ? Non ?

Pour ma part, et comme tant d'autres, je me plie aux conventions sociales, donnant dans la petite phrase bien civile et urbaine lorsque l'"évènement" a lieu, même si j'avoue qu'en retour, je me tamponne vraiment de recevoir ce genre d'attentions usuelles, leur préférant, et de loin, les inattendues : et ouais, un "on vous aime" à mes meilleurs potes, comme ça, au débotté, vaudra toujours mille fois plus que ces conventions qui alourdissent parfois un quotidien (le mien en tous cas) déjà plombé par ce manque de temps chronique qu'il nous impose. Et ces souhaits adressés, avec cette date butoir de dans onze heures parce qu'après "C'est trop tard, c'est plus pareil !" ? Ceux-la ne semblent-ils pas relever du domaine de l'abscons ? Non ? Pourtant, tout égoïstement, mes voeux de bonheur accompagnent invariablement les gens auxquels je tiens, et pas que, à tout instant de ma vie, et surtout de la leur, et j'n'ai certes pas besoin que l'on me pointe du doigt l'instant où je dois dire, révéler, exprimer un sentiment précis. Oui, c'est ça en fait... cette putain d'obligation ! De celle qui rende la phrase, l'émotion, l'acte, moins joli, plus artificiel. C'est ce qui ne me plaît guère dans toutes ces manifestations. J'aime aime sans cadres ni limites... ce qui joue parfois quelques tours certes, mais bon.

Donc voilà, le jour me semblait approprié pour cette chtite bafouille, avant qu'on ne me dise que j'ai oublié M'sieur Mortadelle, ou M'dame Sauciflard pour je ne sais quel vœux ou occasion festive : cela m'est arrivé par le passé, et cela m'arrivera sûrement, et même parfois à dessein, dans le futur. Il n'en demeurera pas moins que j'aime généralement mon prochain, et plus certainement mes proches, et ce même si je ne leur dis pas le jour où la société, la religion ou simplement l'us l'ont décrétés pour moi.

Et puis comme je n'avais pas écrit ici depuis un ptit bout de temps et que je cherchais un sujet point trop exigeant en terme de réflexion, celui là était tout trouvé. Je DEVAIS pondre un truc avant le 31, ça aurait fait désordre sinon, non !?

addenda : j'essaie toujours que les titres (et pas forcément les paroles) de ma playlist collent à mon sujet. Petite exception sur le dernier titre de celle-ci, parce que j'adore cette chanson, qu'elle me colle toujours les poils, et que, même si un type manque, l'émotion reste... ouaip ! :/