11.8.09

Pulsions


« La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions. » S.F.

Alors, depuis quelques heures, jours, semaines, je vis dans l’inconscience. Et je dois avouer que c’est une surprise… pire, une désillusion pour moi. Je ne me savais qu’humain, aujourd’hui je me découvre lie… je ne suis donc qu’un animal, meilleur, pire, comme tous les autres ? Il est des images que l’on aime à érafler, j’ai à jamais balafré ce que je croyais être mon reflet et qui n’était au final que l’instantané d’un moment fugace… et de cela, je me moque…. sur l’instant.
Je suis comme je suis… simple bête faite de pulsions, assouvies dans les bras d’une autre ou à la force du poignet. Mes sentiments me semblent parfois si violents, d’autres si éphémères. Je me révèle… je me découvre… Surprise ? Désillusion ? A vrai dire, je m’en moque totalement… Je ne fais qu’avancer sans me soucier du lendemain, préférant l’étrangeté de la (re)découverte au calme du pressenti.

Plus tard viendront les interrogations… si cela pouvait attendre ma majorité !!! ;p

2.8.09

30 Ans


« Naissance ou Renaissance ? »

Huit mois et vingt-deux jours… Une gestation quasi-normale. Le terme était si proche que ce soir là, un lundi, n’y tenant plus, je décidais de m’extirper de cette gangue de peine, sans raisons réelles, ou actes déclencheurs évidents. Peut-être était-il simplement temps ? Là, las, j’ouvrais enfin les yeux devant un écran de pixels emplis, poussais ce cri primal que seule ma conscience hurlait, et naturellement, (re)commençais à (re)vivre (rayer la mention inutile... tous les choix seront appropriés !). Lundi 20 juillet…

Et qu’elle fut longue cette grossesse… Qu’elle fut patiente, Elle, procréatrice et sage femme, qui sous ses airs rudes ne cessa jamais de veiller sur moi… Que, les semaines passant, je causais de souci, créais de bile, déversais de poison… Blessé, blessant, âme, amie, amis, famille…

M’extirpant du ventre mou de tristesse, le regard encore noyé des mucosités de paysages passéistes et amers, enfin j’essuyais un œil… puis l’autre… et d’un cillement timide, bref, balayait l’avenir qui se dissimulait sous mes humeurs automnales. Ce que je vis n’était plus cette poche sombre où je me complaisais, endormi depuis des mois, ténébreux cocon de sécurité toute relative, ténébreuses habitudes illusoires… Non, rien… Plus de barrières autres que ce qui semblait être des choix, les miens, mes envies, mes pulsions… Je fronçais un peu les sourcils sous cet éclairage nouveau d’une vie déjà bien accomplie : mais était-ce réellement panorama inédit que je percevais là ? N’avais-je pas comme une impression de déjà-vu ?

Naissais-je ou n’étais-je pas seulement et finalement pris dans l’indicible cercle d’une cruelle réincarnation ?

Une pensée… l’immédiateté… les muscles de mon front se détendaient à l’unisson : je laissais aux jours à venir le soin de me l’indiquer.

Et ils montrèrent, guidèrent, filèrent.

Sensations…. Pénétrations… Illusions… Emotions… Divagations… Discussions… Masturbations… Rédactions… Attractions…
L. , puis Aile, et encore Elle, comme une farandole de cette belle consonne : aguichante, entêtante, bandante, stimulante, savante, mordante, dilettante, émouvante, violente… Alcools, rires, sourires,… Plus de drames, juste des ombres, celles nuageuses voilant l’astre à peine plus d’un instant avant de le laisser enfin brûler les idées noires !

C’était il y a sept ans, j’en avais trente : la plus belle année de ma vie. Je pourrais prétendre qu’elle se reproduit à l’identique aujourd’hui, que les tripes et le cœur battent à l’instar de cette année 2002 (Renaissance !), mais ce ne serait que mensonge : je ne suis simplement plus le même. Comme Elle me le disait, Elle m’a changé depuis cette période… je le sais… en bien, en mal, cela n’a pas d’importance, je puis juste affirmer que je ne suis plus celui-là, plus complètement. Des radicules juste germant alors, un arbrisseau prend aujourd’hui sont essor, agitant son feuillage léger, du moins me semble-t-il (Naissance !). Il n’est guère robuste encore, mais aux vents nombreux résiste, ploie sans rompre, se redressant plus vert, moins innocent. Avec ce soleil, encore longtemps il croîtra. La brise est légère…
L’effraie déjà y niche en son cœur, tandis que plus haut, en sa cime, Buse s’est posée, agaçant les branches de ses serres, faisant frémir les feuilles plus qu’au vent. Entre les racines, une Belle y grave quelques mots, ancrant en la chair fraîche quelques écrits salaces et tentateurs de la pointe de ses ongles, provoquant une houle violente sous la peau boisée. Enfin, un peu à l’écart, Elle sommeille… son souffle est régulier… elle ignore tout de l’ombre qui lentement la couvre à mesure que l’arbre, protecteur, étend quelques ramures tout de vert mantelées : ainsi, les pluies et éléments ligués ne pourront la menacer.

Que de souffles à frissonner, de terres à fouiller, de sillons à creuser, de volatiles à observer …

Une dernière fois, je regarde en arrière, les vestiges de ce que je fus durant de trop longs Moi(s), le reflet émergeant du liquide amniotique poisseux et coloré : non loin de là, un masque de cire, brisé, où se dessine toujours une triste grimace, vague ébauche de sourire.

Le mien est réel… je l’avais oublié : je vis.

Les Métamorphoses du Choeur


« Nymphose ! »

QUOI ? DEUX TITRES ? MAIS QUELLE EST CETTE HERESIE ?

Ainsi pourriez-vous entamer quelques réponses à ce court message à caractère informatif, si l’explication qui suivait n’existait.

Depuis quelques mois déjà, une idée me trotte en tête, petite graine plantée par ma moitié d’âme et son ancien nid : à chaque entrée, la blonde (à moins que ce ne soit rousse ^^) usait de titres musicaux pour illustrer le texte nouvellement éclos. Je trouvais l’idée jolie, et loin d’être impertinente. Je décidais donc, un jour, d’imiter la pensée ayant mené à cette originalité… mais mes connaissances musicales étant ce qu’elles sont, déjà je voyais les limites de mon outrecuidant détournement : comment donc allais-je trouver des intitulés pour quelques entrées pouvant au gré des semaines porter des noms aussi divers que « Le Youki », « Bouge de là » ou même « Caravane » ?.(j’espère que personne ne vient de poser Raoul sur son clavier…)

La solution était évidente… point de musiques pour moi… mais des films, œuvres cinématographiques vues ou ignorées (merci les moteurs de recherche), bonheur d’images constamment renouvelées.

Aussi, désormais, chaque nouveau sujet comportera son titre au cinéma se référant, avec nom du réalisateur, année de sortie, et bien sûr, si je l’ai vu, une petite appréciation cinq étoiles pour indiquer ce que je pense du film. Puis suivra le titre qui aurait du être initialement apposé.

Je vous engage d’ailleurs à répondre, lorsque vous le faîtes, au sujet autant qu’à la pellicule mise en avant… surtout si je ne l’ai vu et vous, oui ! Les anciennes entrées vont d’ailleurs bien vite, si ce n’est déjà fait, se voir ainsi transformées : vos avis peuvent donc remonter aux toutes premières.

Et maintenant…? Je n’ai plus, dans l’instant, qu’à vous souhaiter... « Bon film ! »