6.12.09

La Couleur des Mots


« Au détour d’une page… »

… virtuelle, j’ai trouvé ces quelques mots. C’était il y a quelques mois. Chaleur estivale… Accalmie sentimentale… Eclipse d’un soir vers une bastide qui n’est plus la même… Un instant, j’avis même cru pouvoir, vouloir… feindre d’être un autre… vivre ?… Ce n’était juste pas moi, plus moi… jamais peut-être. Un été surprenant… l’ami roi des alouettes !

Bref, fi de mes atermoiements. RHAAAAAAAAAAAAAA ! Le sujet !

Au lieu d’une fiche sur Toulouse Web donc, outre la belle et mystérieuse Laure, je croisais ces quelques vers que je m’empressais de copier… coller… je ne peux expliquer, justifier. Propos anodins, aucuns sentiments, ni attachements. La simple beauté d’une plume anonyme… Admiration.

Aussi, Inconnue, si, par le plus fortuit des hasards, un jour, tes errances virtuelles te menaient en cette tanière, et qu’encore j’y sois… un simple merci t’échoit !


"Les pas de nos doigts
sur un vitrail de neige
laissent des traces
que la prochaine neige efface

......j'ai la certitude de la couleur"

5.12.09

Contre-Enquête


« L’un sème, l’autre récolte. »

Suite à l’intervention du meilleur ami à moi que j’ai en ce lieu perdu, une petite question qui depuis quelques temps me trotte à l’esprit me vient dans la tête… ou inversement.

Quel et réellement le nombre d’individus traînant en ce lieu oublié de chacun et méconnu de tous ? Quelles pensées suffisamment perverses osent encore porter un regard sur mes états d’âme ténébreux, affligeants, nombrilistes, et pour tout dire, inintéressants ? Outre les amis et connaissances, nul doute que quelques échappés d’un obscure asylum pourraient ici s’égarer au risque d’y perdre le peu de conscience humaine leur restant, mais en ce cas, qui êtes vous ? N’aurai-je que la plus petite connaissance de votre existence ? Le propos est proprement et sûrement insignifiant, mais je m’interroge…

Aussi, appelez ça forfanterie ou goût de l’autosatisfaction porté au pinacle de l’art de la masturbation mentale, mais j’aimerais qu’en ce lieu vous vous dévoiliez… histoire de faire un vrai état des lieux de « l’utilité » tout relative, déjà marquée par mes guillemets, de cet antre chiasseux. Je ne vous demande donc qu’un bon (ou mauvais) geste, quelques mots, des trombes, un silence même, mais… une intervention dans les « Pensées Perdues » d’In Cauda Venenum, que je me fasse une idée de qui me lit, me vomit, me parcours, m’exècre, m’adule, me suce ou me régurgite. J’avoue ma curiosité en la matière, pas tant dans l’opinion que vous avez du rédacteur (mais si vous en avez une sur ces lieux, ne vous gênez pas ! Voir le sujet pré-précédent), mais davantage dans le nombre que vous représentez…

Et je tacherai même de n’y faire aucun commentaire… que je vous lise, vomisse, parcours, etc, etc… je vous y voue tous.

Allez, mes vœux/anathèmes vous accompagnent !

4.12.09

Police


« Mais que fait la…? »

Bin oui… du jour au lendemain, le style d’écriture des dates, réponses, et phrase de conclusion de ce blog ont sauté, comme ça, sans prévenir. J’n’ai pas vraiment d’explications sur le sujet et surtout cela ne semblait pas cantonné à mon ordinateur.

J’ai donc modifié le style pour l’uniformiser au reste, mais cela m’ennuie quelque peu. Aussi, si d’aventure un génial informaticien de passage pouvait m’filer, à défaut de solution, une explication, j’frétillerais incidemment de la queue (encore plus que d’habitude quoi). :D

Au fait, la police originelle s’appelait Adine Kirnberg-script.

28.11.09

Le Silence des Agneaux


« J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes. » P.Desproges

Pourquoi faut-il toujours qu’en ces lieux virtuels, un message heureux apporte souvent plus de réponses qu’un mauvais augure ?

Ceci n’est pas une critique mais simplement le constat que je m’applique à moi-même depuis quelques jours. Il est pourtant peu de choses que je m’interdis ici, en cette sombre cache, si ce n’est citer quelques prénoms, oser quelques supputations, taire mes plus sombres projets…

…….Non !!! Mensonges !!! Allons, Robin (oui, c’est mon prénom pour ceux qui passeraient là sans réellement me connaître)…

JE m’interdis tant de choses, ici ou ailleurs. Par un simple silence, ou des procédés d’esquives, allusions ou encore images compréhensibles d’un sérail bien souvent constitué de mon unique et modeste personne, je laisse filer maintes réflexions, que celles-ci soient fausses, immédiates, d’une finesse sans nom, ou d’une méchanceté aussi gratuite qu’éphémère. Et cela me fait mal…
NOUS nous censurons tous sans arrêt, à longueur de vie, pour conserver la bienséance toute humaine nécessaire à une vie en communauté (merde, j’allais dire collocation…). L’hypocrisie sociale ! Mon terme… Ma religion… Dogme gerbatoire… et celui de tous ceux que je côtoie : pas un ou une qui ne se soit trempé dextre et senestre au bénitier de la fausseté. Humain me direz-vous ? Lassant aussi à la longue… un élément de plus qui, en caressant dans le sens du poil nos vies bien polies, vient ajouter à la complexité de comprendre l’autre puisqu’il/elle ne parle pas, ne s’exprime pas, cache ou dissimule, sans que cela soit d’ailleurs lié à de mauvaises intentions.

Et arrive le temps où certains se noient dans ce magma de non-dits… Heureusement… pfiouuuuuuuu… sauvés… là n’est pas le sujet !!!

TOUT CELA POUR DIRE… que j’ai parfois l’impression d’être tellement loin de mon désir premier concernant ce blog, conservant toujours en l’esprit le goût de son contenu tel que je le décrivais dans ma première entrée. L’autocensure y règne comme partout ailleurs dans ma vie, la vôtre, dans différentes mesures bien entendu.
Même si je ne supprime rien de ce que j’écris ici, je le réfléchis, le jugule, le modèle afin de ne point trop sortir des cadres de la courtoisie, de l’amitié, de l’amour, de la haine… ne point blesser. Mais au final… à quoi bon ? Et ailleurs… diable, diantre, palsambleu… Est-ce pire ? Comment savoir ! Nous reste alors nos seuls yeux pour absorber l’encre des ces mots que nous ne pouvons pleurer. Notre esprit pour deviner, interpréter, absorber, ce que l’« autre » a voulu dire et pourquoi, comment, avec qui, dans quel état d’esprit.

Aussi, jeunes femmes et jeunes hommes, une simple prière sur l’autel de cette religion qu’à l’instar de votre (faux) serviteur j’honnis… lorsque mes messages vous semblent abscons, pitoyables, ténébreux… n’hésitez pas… répondez, questionnez, curiositez, et ce jusqu’à la lie. Je tacherai alors à mon tour, de quelques mots, d’enlever un clou du bras de mon Christ, voire de faire tomber vos croix.

23.11.09

La Mort aux Trousses


« La nostalgie est au bonheur, ce que mon existence est à la vie.»

Il est des mois… des semaines… des jours… des nuits… ce soir… quand l’envie de toucher est/reste viscérale, que le regard happe l’image d’une épaule surgie du passé, plus rien ne comptant davantage que d’être aimé au moins un peu, encore… alors l’illusion froide fond au zénith de la réalité : l’espoir même ne veut plus de vos pensées, l’avenir riant d’un hypothétique bonheur.

Non-vie lénifiante.

Comme un zombi au cœur arraché goutant de son regard éteint les émotions de ceux qui l’entourent. Pathétique pantin au choix d’un quotidien à son image, grotesque… ultime bouffonnerie d’un coquin de sort.

Petite mort anorgasmique.

Peu de solutions à cette inextricable situation. Oublier… se perdre… et cette mémoire qui ne me fait défaut sur ce qui me blesse, sur ce que j’aime. Cruelle ironie. Aussi, je m’offense : dans la chair et l’esprit, je punis ce que j’avais mis tant de temps à accepter, je gomme mes errements chimériques en reprenant conscience de ce que j’étais… une difformité… un rien.

Juste m’effacer à mon propre regard… dégoût.

28.10.09

A la poursuite d’octobre rouge


« Ouroboros »

Fin d’un cycle, long, éreintant, à la trajectoire immuable et pourtant tortueuse… maladresses, blessures, ingérences, erreurs, peines… oubli… tant de valeurs, mots, idées… observés, épiés, interprétés, fourvoyés, décryptés… un interminable voyage dont les paysages n’étaient trop souvent que d’esprits et d’images, souvenirs et regrets… Elle, Moi, eux, vous, lui… corps à corps, cris à cris… maelström d’individus aux motivations, complexes ou simples, canevas aux fils multicolores entremêlés… simple écheveau d’une balançoire où je balançais… triste échafaud d’une corde où je pendais… drôle… drôle d’année.

J’y ai fait nombre de choses dont je me serais cru incapable, me surprenant parfois, me décevant… souvent, trop ; parcours initiatique dont j’aurai préféré découvrir les sombres talus de toutes autres manières possibles, les retouchant de couleurs plus vives et prometteuses à loisir. Je ne tenais tout simplement pas le pinceau… je ne pouvais même me targuer d’être de poils… je me contentais d’être la toile. Force est de constater qu’en ce jour, le chevalet sur lequel je trône reste la seule ancre à même de me maintenir debout face aux vents mauvais. Depuis ce simple morceau de bois, chahuté encore par les éléments inconstants de mes humeurs, mon regard se porte au loin, devant… lors que ma conscience scrute par-dessus mon épaule… et les deux de se croiser sur le même horizon.

Un vingt-huit octobre ; nuit noire ; aux alentours de dix huit heure… il y a un an… aujourd’hui… demain… Nouveau cycle : je reprends ma course sisyphienne, le souffle court, à la recherche de chimères, de déesse, de… le saurai-je un jour… l’avouerai-je un autre…?

Joy… aux d’anniversaire !

11.8.09

Pulsions


« La conscience est la conséquence du renoncement aux pulsions. » S.F.

Alors, depuis quelques heures, jours, semaines, je vis dans l’inconscience. Et je dois avouer que c’est une surprise… pire, une désillusion pour moi. Je ne me savais qu’humain, aujourd’hui je me découvre lie… je ne suis donc qu’un animal, meilleur, pire, comme tous les autres ? Il est des images que l’on aime à érafler, j’ai à jamais balafré ce que je croyais être mon reflet et qui n’était au final que l’instantané d’un moment fugace… et de cela, je me moque…. sur l’instant.
Je suis comme je suis… simple bête faite de pulsions, assouvies dans les bras d’une autre ou à la force du poignet. Mes sentiments me semblent parfois si violents, d’autres si éphémères. Je me révèle… je me découvre… Surprise ? Désillusion ? A vrai dire, je m’en moque totalement… Je ne fais qu’avancer sans me soucier du lendemain, préférant l’étrangeté de la (re)découverte au calme du pressenti.

Plus tard viendront les interrogations… si cela pouvait attendre ma majorité !!! ;p

2.8.09

30 Ans


« Naissance ou Renaissance ? »

Huit mois et vingt-deux jours… Une gestation quasi-normale. Le terme était si proche que ce soir là, un lundi, n’y tenant plus, je décidais de m’extirper de cette gangue de peine, sans raisons réelles, ou actes déclencheurs évidents. Peut-être était-il simplement temps ? Là, las, j’ouvrais enfin les yeux devant un écran de pixels emplis, poussais ce cri primal que seule ma conscience hurlait, et naturellement, (re)commençais à (re)vivre (rayer la mention inutile... tous les choix seront appropriés !). Lundi 20 juillet…

Et qu’elle fut longue cette grossesse… Qu’elle fut patiente, Elle, procréatrice et sage femme, qui sous ses airs rudes ne cessa jamais de veiller sur moi… Que, les semaines passant, je causais de souci, créais de bile, déversais de poison… Blessé, blessant, âme, amie, amis, famille…

M’extirpant du ventre mou de tristesse, le regard encore noyé des mucosités de paysages passéistes et amers, enfin j’essuyais un œil… puis l’autre… et d’un cillement timide, bref, balayait l’avenir qui se dissimulait sous mes humeurs automnales. Ce que je vis n’était plus cette poche sombre où je me complaisais, endormi depuis des mois, ténébreux cocon de sécurité toute relative, ténébreuses habitudes illusoires… Non, rien… Plus de barrières autres que ce qui semblait être des choix, les miens, mes envies, mes pulsions… Je fronçais un peu les sourcils sous cet éclairage nouveau d’une vie déjà bien accomplie : mais était-ce réellement panorama inédit que je percevais là ? N’avais-je pas comme une impression de déjà-vu ?

Naissais-je ou n’étais-je pas seulement et finalement pris dans l’indicible cercle d’une cruelle réincarnation ?

Une pensée… l’immédiateté… les muscles de mon front se détendaient à l’unisson : je laissais aux jours à venir le soin de me l’indiquer.

Et ils montrèrent, guidèrent, filèrent.

Sensations…. Pénétrations… Illusions… Emotions… Divagations… Discussions… Masturbations… Rédactions… Attractions…
L. , puis Aile, et encore Elle, comme une farandole de cette belle consonne : aguichante, entêtante, bandante, stimulante, savante, mordante, dilettante, émouvante, violente… Alcools, rires, sourires,… Plus de drames, juste des ombres, celles nuageuses voilant l’astre à peine plus d’un instant avant de le laisser enfin brûler les idées noires !

C’était il y a sept ans, j’en avais trente : la plus belle année de ma vie. Je pourrais prétendre qu’elle se reproduit à l’identique aujourd’hui, que les tripes et le cœur battent à l’instar de cette année 2002 (Renaissance !), mais ce ne serait que mensonge : je ne suis simplement plus le même. Comme Elle me le disait, Elle m’a changé depuis cette période… je le sais… en bien, en mal, cela n’a pas d’importance, je puis juste affirmer que je ne suis plus celui-là, plus complètement. Des radicules juste germant alors, un arbrisseau prend aujourd’hui sont essor, agitant son feuillage léger, du moins me semble-t-il (Naissance !). Il n’est guère robuste encore, mais aux vents nombreux résiste, ploie sans rompre, se redressant plus vert, moins innocent. Avec ce soleil, encore longtemps il croîtra. La brise est légère…
L’effraie déjà y niche en son cœur, tandis que plus haut, en sa cime, Buse s’est posée, agaçant les branches de ses serres, faisant frémir les feuilles plus qu’au vent. Entre les racines, une Belle y grave quelques mots, ancrant en la chair fraîche quelques écrits salaces et tentateurs de la pointe de ses ongles, provoquant une houle violente sous la peau boisée. Enfin, un peu à l’écart, Elle sommeille… son souffle est régulier… elle ignore tout de l’ombre qui lentement la couvre à mesure que l’arbre, protecteur, étend quelques ramures tout de vert mantelées : ainsi, les pluies et éléments ligués ne pourront la menacer.

Que de souffles à frissonner, de terres à fouiller, de sillons à creuser, de volatiles à observer …

Une dernière fois, je regarde en arrière, les vestiges de ce que je fus durant de trop longs Moi(s), le reflet émergeant du liquide amniotique poisseux et coloré : non loin de là, un masque de cire, brisé, où se dessine toujours une triste grimace, vague ébauche de sourire.

Le mien est réel… je l’avais oublié : je vis.

Les Métamorphoses du Choeur


« Nymphose ! »

QUOI ? DEUX TITRES ? MAIS QUELLE EST CETTE HERESIE ?

Ainsi pourriez-vous entamer quelques réponses à ce court message à caractère informatif, si l’explication qui suivait n’existait.

Depuis quelques mois déjà, une idée me trotte en tête, petite graine plantée par ma moitié d’âme et son ancien nid : à chaque entrée, la blonde (à moins que ce ne soit rousse ^^) usait de titres musicaux pour illustrer le texte nouvellement éclos. Je trouvais l’idée jolie, et loin d’être impertinente. Je décidais donc, un jour, d’imiter la pensée ayant mené à cette originalité… mais mes connaissances musicales étant ce qu’elles sont, déjà je voyais les limites de mon outrecuidant détournement : comment donc allais-je trouver des intitulés pour quelques entrées pouvant au gré des semaines porter des noms aussi divers que « Le Youki », « Bouge de là » ou même « Caravane » ?.(j’espère que personne ne vient de poser Raoul sur son clavier…)

La solution était évidente… point de musiques pour moi… mais des films, œuvres cinématographiques vues ou ignorées (merci les moteurs de recherche), bonheur d’images constamment renouvelées.

Aussi, désormais, chaque nouveau sujet comportera son titre au cinéma se référant, avec nom du réalisateur, année de sortie, et bien sûr, si je l’ai vu, une petite appréciation cinq étoiles pour indiquer ce que je pense du film. Puis suivra le titre qui aurait du être initialement apposé.

Je vous engage d’ailleurs à répondre, lorsque vous le faîtes, au sujet autant qu’à la pellicule mise en avant… surtout si je ne l’ai vu et vous, oui ! Les anciennes entrées vont d’ailleurs bien vite, si ce n’est déjà fait, se voir ainsi transformées : vos avis peuvent donc remonter aux toutes premières.

Et maintenant…? Je n’ai plus, dans l’instant, qu’à vous souhaiter... « Bon film ! »

14.7.09

Parmi Les Pierres Grises


« Ka…a »

Je n’ai fait d’abord que l’apercevoir, comme une ombre d’albâtre s’échappant de la lumière du jour, brise troublant le halo du soleil… un instant.

J’ai marché vers l’Afrique, admiré le geste, baguenaudé dans des contrées oniriques, lorgné sur l’ébène d’un chevelure ondulée, rêvé d’assoupissement tantrique, ai même regardé d’autres époques, voyagé en bordure d’esprits, caressé des peaux issues des veines profondes, pour qu’au final, mon chemin me ramène sur mes pas, les siens… encore et toujours.

Elle se tenait là, immobile, comme apaisée, accomplie au milieu de ses frères et soeurs : j’enviais la pâleur de sa robe, la lourdeur tranquille de sa mise. Ma dextre ne fit qu’effleurer l’épiderme sans vie : l’émotion courait pourtant de ses artères, le picotement au bout de mes doigts remontant jusque ma colonne dans un frisson délicieux. Je fermais alors les yeux… son regard transperçant l’être, le mien, le leur, ne me quittait pas.

Simple, belle, évidente, comme le sentiment qui chaque jour m’accouche... comme toujours… à jamais.


Marc Zoro©

7.7.09

Laurel et Hardy Sèment La Panique


« 28 jours plus tard »

... ou les pérégrinations des virus grippaux dans nos vertes contrées.

Figurez-vous qu'histoire de restaurer le calme dans le territoire, histoire de prendre un relais médiatique un peu faiblissant ces derniers jours, la Direction des Personnels et de l'Adaptation de l'Environnement Professionnel, service du Ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi de Madame Lagarde, a décidé de disséminer une « petite » note dans nos services, provoquant, vous vous en douterez à sa lecture, des petits mouvements d'inquiétude dans les personnels.




Conduite à tenir
- Pour les agents

RECOMMANDATIONS GENERALES :

Ne pas serrer les mains.
Ne pas embrasser.
Ne pas s'alimenter dans les bureaux.
Port du masque en cas de déplacement dans les bureaux, déplacements à réduire au strict nécessaire.
Mesures particulières :

PERSONNEL D'ACCUEIL, CAISSIER, GUICHET, COURRIER

Port du masque FF P2 (voir utilisation).
Changement du masque toutes les 4 heures ou à chaque déplacement dans les bureaux.
Prévoir poubelle hermétique avec sacs jetables munis de liens de serrage.
Utilisation de gants jetables, notamment pour la manipulation des documents présentés par le public.
Solution hydro-alcoolique pour le nettoyage des mains.( voir recommandations).

PERSONNEL DE MENAGE

Port de gants jetables, à changer avant d'entrer dans chaque bureau, à jeter dans la poubelle.
Masques FFP2 ( voir utilisation), et des lunettes jetables.
Aérer les bureaux,
Utiliser des bombes désinfectantes d'ambiance et pour le matériel.
Si possible, changer l'eau de nettoyage entre chaque bureau.
Pour la collecte des poubelles, : port des gants, masque FFP2 et lunettes.
Les renfermer dans un 2ème sac poubelle fermé d'un lien avant d'évacuer les poubelles.

- Pour le public

Affichette extérieure :
« Ne vous présentez au guichet qu'en cas d'absolue nécessité, sinon, vous pouvez contacter nos agents à disposition à tel numéro de téléphone, Internet... »
A définir, balisage d'une file à respecter par barrière mobile.

Affichette intérieure :
garder une distance d'environ 2 mètres entre les personnes.
Nettoyer les mains avec gel hydro-alcoolique à l'entrée,
Vous devrez venir avec un masque type chirurgical,
En sortant, jeter le masque usagé dans une poubelle extérieure.




J'avoue que personnellement, tout cela m'a bien fait rire, sachant que si une pandémie de cette envergure touchait effectivement le pays, + de 40% du personnel, et des gens donc, seraient aux choux, au minimum. Les collègues dans leur ensemble l'ont un peu moins bien pris que moi. Il faut bien que notre petite planète auto-régule tout ce foutoir de temps en temps.

Ce qui m'amuse le plus est de nous imaginer suivant toutes ces consignes... avec ces masques, ces gants, bientôt les cagoules et les combinaisons orange... Nihon ni irashaimasu !!!

Mais bon, connaissant « un ptit peu » les moyens administratifs français, je veux dire en dehors des petites sauteries Elizéennes, Ministérielles et même Directionnelles, je pense que produits, masques et gants seraient probablement livrés en nombre suffisant... à peine un mois après la fin de la crise (d'où le titre de l'entrée). Lors des alertes terroristes au début du siècle, les services courriers étaient forts peu pourvus pour ne pas se prendre des giclées de poudre blanche en pleine trogne dès lors qu'ils ouvraient une missive : je l'ai vécu. Ou comment s'entendre dire, je l'imagine déjà : bon, vous avez un masque pour la semaine, donc ne respirez pas trop souvent... ou encore, et les gants, on va dire que ce sera pour la journée, vous les retournerez demain!
Et puis c'est surtout que j'en connais un paquet qui ne s'emmerderait pas avec tout ça, public ou personnel : nous ne sommes point trop en pays, hum, civilisé lorsqu'il s'agit du respect d'autrui.

'fin bref, clair que si un jour une pandémie éclate, je lèche la vitre du guichet chaque soir. Rien à foutre de la populace et d'ce taf' vitrine : j'veux rester au chaud chez moi, ou au frais six pieds sous terre, merde !

4.7.09

Autant En Emporte Le Vent


« You're too much of a swine for me. »

Celle-là, je ne l’avais encore jamais eu. J'en rigole encore… un peu jaune aussi, j'avoue. Comme quoi, on se lasse de tout *. Comme dirait le joueur de World of Warcraft basique après un nouvel échec dans une tentative d'occire Maexxna la velue, "C'était mon dernier try !" **… A quoi bon aller contre sa nature.

Je ne comprendrai jamais ce qui ne va pas chez moi (dans ma relation au sexe dit faible, dois-je préciser)… ou plutôt si, je ne le comprends que trop bien. J'n'ai pas envie d'être comme les autres, je ne suis pas comme les autres : c'n'est pas une forfanterie, hein, cela m'arrangerait ! Juste un constat, triste mais on n'est comme on naît (à chaque seconde sa découverte... d'autres pourraient aussi rétorquer, et à raison, "on est toujours le fils de ses oeuvres"…***). Lorsque l'on me parle de l'homme en général, de ce "Vous" impersonnel et dégradant, de cette primalité de l'instinct, chaque fois mon esprit se rebelle, se révulse, tant je me sens éloigné du canon masculin, ou au moins de l'image que l'on m’en donne. Et je me serais bien passé de cet état de fait, surtout dans mes "jeunes" années. J'admets qu'à l'époque, outre une certaine inexpérience, conséquence de ma timidité toute relative, du traumatisme parental indéniable, j'n'avais aussi pas un physique facile, mais guère moins que la grande majorité de mes camarades ****. Reste que cela soit dû au physique, au caractère, à la discussion et autres outils de communication mis à notre portée par madame évolution, jamais je ne fus plus que le voisin de pupitre, le confident, le bon copain, l'ami, le collègue, le titulaire... ou donc l'internaute dépressif *****. Que le compliment fuse ou se fisse ombre, le feu d'artifice final s'achevait invariablement par un beau bouquet de dénégations, suivi d'une invariable gerbe d'excuses. Rien ne change.

Assez ironique est donc cette odyssée puisque lorsque je me prends à me souvenir des longues litanies énumérant les principaux défauts, ou traits de caractère (pour être moins négatif), de mes frères de couilles, liste d'avanies sortant de toutes ces lèvres que je poursuivais de mes assiduités, je ne pense pas m'abuser en me disant qu'une certaine logique eut voulu que j'ai, au minimum, quelques succès, au moins un dans le lot ! Mais non... au contraire, ceux-là même qui faisaient l'objet des pires critiques se voyaient invariablement repris avec plus ou moins de plaisir entre les ailes, au pire, de ces dames... Non pas que ce genre d'appétences soient condamnables, elles sont humaines et donc bestiales, masculines ou féminines, et j'en suis tout aussi "coupable" que n'importe qui, voire davantage. Je ne sais juste quelle valeur trône malheureusement pour moi bien plus haut que le désir ou le fantasme, si ce n'est toujours sur le court terme, au moins en conclusion. J’aime à croire que l’on peut baiser et aimer. J’ai compris il y a quelques heures, enfin, de façon incontournable, sommaire, brutale, que je ne pourrai jamais probablement jamais baiser une personne que je n’aime pas, peut-être est-ce là partie du problème... Heureux les autres. La recherche du bonheur durable l'emportera donc toujours sur celle du plaisir subit et incertain, le respect sur le mensonge et la manipulation... (diable, j'ai l'impression de me poser en parangon de vertu alors que j'en suis bien loin... juste faire passer l'idée qu'avant de me respecter moi, je prends garde à l'autre, qu’il semblerait que mon « bonheur », pour peu que je sois capable de le ressentir, en passe par celui de l’autre… quelle tare ! >___< Fuck mon passé !)

Le plus étrange est que je ne prétends même pas être unique : j'ai plus d'amis se rapprochant de mon alpha que de mon omega, mais sans rentrer dans le détail de leur vie privée et/ou passée, que je l'ignore ou le connaisse, j'avance sans trop me hasarder que nos déconvenues furent peu ou prou identiques, à la différence qu'eux trouvèrent rapidement plus qu'une oreille attentive à leurs désirs et surent faire ce qu’il fallait pour la garder.

Je reste donc là, devant mon écran, marchant dans les rues, assis sur le canapé, les mains dans les poches, les yeux clos... un sourire mi-figue mi-raisin barrant légèrement ma tête échevelée de chevelu. C’était il y a 7 ans… c’est aujourd’hui. Ce sera toujours…

Je ferme la cabane… définitivement. Ce que j’ai fait 7 années durant, il y a bien longtemps, je saurai le renouveler. C’n’est pas une vie, mais c’est mieux que rien. C’est ma vie.

Indécrottable… souvenirs, souvenirs.

Regarde le niveau derrière la rhumerie… ce soir, la Martinique n’aura pas les pieds humides.


* Inexact… je le répète, et à l’aulne des ces dernières semaines, je le confirme, il en est une dont je ne me lasserai jamais.

**ouai, je sais, référence de geek, mais promis, un jour prochain, lorsque je serais revenu à davantage de clémence pour ce jeu et surtout ses joueurs, je pondrai une ptite gribouille sur le sujet.

*** Ce petit dicton, je le médite depuis 24 heures, et il est on ne peut plus juste à mon sens.

**** A vrai dire, avec mes lunettes surdimensionnées, sûr que je n'aurais pas dépareillé dans un épisode de C.H.I.P.S. alors que ma 18ème année se rapprochait.

***** Je préfère pour ma part clown blanc.

30.6.09

L’exorciste


« L’exorciste »

Oui, oui, oui ! Cela ne fait plus aucun doute ! Je crains de devoir recourir aux services d’un « Père Merrin » like tant les phénomènes étranges hantent mes nuits z’et mes jours depuis quelques temps ! I’M POSSESSED !

Pensez ! Entre mes humeurs plus que variables, cette « boîte libre » qui fonctionne selon sa propre volonté, les messages subliminaux et volutueux que je semble être le seul à voir, une brusque chaleur étouffante qui n’envahit que mon espace vital ( j’en suis sûr, QUE le mien ! ), ces poussées d’optimisme aussi aisément balayées que fétus de paille dans un film de Maître Sergio, et surtout, surtout, surtout… bin oui, SURTOUT … toutes ces entrées que je balance depuis quelques jours, le doute n’est plus permis ! Quelqu’un m’a envoûté ! >__< Et il est prié d’arrêter de suite ! Namého...

*regarde suspicieusement en direction d’une globe-trotteuse de sa connaissance qu’aurait bien été capable de faire un tour de New-York à la Nouvelle-Orléans pour trouver un vieux sorcier vaudou qui m’balance je ne sais quel sort sur la tête afin que je fasse plus d’entrées sur ce blog…*

Ah c’est malin ! ;-p

29.6.09

Pas Un Mot


« Contradiction »

Je ne poste pas souvent… bon, plus que rarement, ok… de paroles de chansons ici, mais celles-ci, pourtant à l’exacte opposée de ce que je crois ou imagine penser, m’ont touchées au plus profond, déposant une buée fine aux fenêtres de mon âme. Finalement, ce furent les tous derniers vers qui l’emportèrent sur ma réticence.


Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures combien?
Quand j'y pense mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, parler, pleurer,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait:
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes en pour demain...

J'ai encore du pain,
J'ai encore du temps, mais combien?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons, ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore?
Des années, des jours, des heures, combien?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord?


Que j’eusse aimé écrire ces mots ultimes… pour toi.*


* (oui, je sais, je me la pète avec mon imparfait du subjonctif… kek j’y peux ? ^^)

28.6.09

Série Noire Pour Nuit Blanche


« Nuit noire… bis »

Tirerai-je un jour la leçon de ma vie ? En trois petites phrases ? Possible ? A voir…

« Ca s’en va… et ça revient. »

« A force d’aller au fond de tout, on y reste. » H.Taine

« C’est pas faux ! » Autre grand penseur…

Stardust


« Nuit noire… »

Juste un petit souvenir de mes 10, ou était-ce 11, ans, âge d’une innocence perdue, dans une famille toute en illusions.

Un samedi soir, tard, sur un canapé dont je ne vois plus les motifs… juste la peur insidieuse d’un enfant impressionné par un Champs-Elysées « historique ». En même temps, Drucker avait prévenu !
Un peu plus tard, seul dans ce lit, dans cette chambre que je ne fais plus que subodorer, je dus quelque peu peiner à trouver le sommeil, ne comprenant pas encore bien pourquoi un vidéoclip trèèèèèèèèès long mais éblouissant pouvait être aussi terrifiant. Et cette façon de danser…

Premier vrai contact avec le « king of pop », probablement ma première prise de conscience que la musique black était une réalité, malgré les Stones ou J.Brown qu’écoutaient mes parents, malgré les vibes que balançaient alors et depuis peu les regrettés « Enfants du Rock ».

Après il y eut bien sûr l’achat de Thriller… Of the wall, mon préféré… et plus rien. Je laissais là l’artiste aux pas divins (car faut bien l’avouer, de ce point de vue, il était juste extraordinaire). Pas même l’achat de cd à l’heure où le vinyle rendit son dernier souffle. Tout juste suivais-je E.T. (a.k.a. l’homme à la quintuple pirouette) au cours de ses derniers albums, frasques judiciaires, invitation Jordanienne et autres pastiches Yankoviquiennes. Fin de ma relation Jacksonienne.

Et pourtant, pourtant, vendredi matin, alors que là-haut les nuages s’amoncelaient, annonciateurs d’une matinée pourrie, la nouvelle qui me tira du lit fut l’annonce du décès de l’incontournable interprète de Billie Jean. Petit coup de bambou.

Je ne serais pas surpris si dans une vingtaine d’années, un jour, comme ça, je me disais…

« Juste un petit souvenir de mes 36, ou était-ce 37, ans, âge d’un amour perdu, dans une famille encore illusoire.

Un vendredi matin, tôt, sur un canapé dont je ne vois plus les motifs… juste la peine inattendue d’un adulescent surpris au saut du lit par une émission de Canal + démoralisante où l’on annonçait le décès de l’une des icônes musicales de la fin du 20ème siècle. Je ne me rappelle plus trop du reste, sinon que les heures suivantes furent du même acabit… une belle journée de merde quoi ! »

Hommage musical… Je laisse la parole à Dionnet !

22.6.09

Un Air Si Pur


« That’s the question… »

A la lecture redondante de mon dernier message, qui devait être, originellement, court, comme de bien entendu, je me demande si finalement, je saurai moi aussi… un jour prochain… poster des entrées de moins de 10 lignes. >__< Rhaaaa…

Allez, je me lance !

I don't see what anyone can see, in anyone else… but you.

Les doigts me démangent pour une suite, mais je ferai fi de ceux-là, et ici donc, je pose un dernier.

Du du du du, du du du, du du du du.
But you.

Le Passager De La Pluie


« 0,05 ml »

C'est le poids exact d'une goutte d'eau, enfin celui de la goutte métrique plutôt. Quelque chose de léger donc, d'aérien, j'n'irais pas jusqu'à dire évanescent, mais tout à fait dans le ton que je désirais pour cette nouvelle entrée… pour changer.

L'eau donc… j'ai un lien très étrange avec cet élément : je l'aime. Pas sous toutes ses formes, pas dans n'importe quelle situation, mais c'est l'une des choses qui me calme, m'apaise, ou à contrario, dans quelques cas particuliers, m'excite au plus haut point.

Je ne suis pourtant pas accroc de tout ce qui a trait à l'eau… nager m'emmerde, les navires et autres embarcations diverses voguent sur les méandres de mon indifférence dès lors qu'ils ne coulent pas, quand aux bestioles qui y vivent, elles ne m'attirent que coupées en dés dans une assiette ou enroulées soigneusement entre riz et algues nippones.

Mais je chéris toutes ces gouttelettes, pures, salées ou polluées. De la looooooooooongue douche salvatrice d'une disette savonnaire d'un week-end (ouai, des fois, je pupue, et j'adore ça aussi ;D ), aux pluies soudaines et torrentielles de la ville rose… de l'étuve confortable d'un bain hivernal, aux giboulées glaciales d'une fin de printemps… tous ces instants, je les savoure, je m'y repais et m'y repose, j'y intellectualise l'émotion et y transporte le concret vers un océan de déraison. Marcher les vêtements étroitement plaqués au corps, le front haut, ne pas fuir l'ondée, s'y noyer, s'y laver… l'esprit. Le même qui, derrière le rideau strié de marbrures de calcaire, tente de trouver quelques solutions à d'insolubles problèmes sentimentaux, professionnels, familiaux, scénaristiques, ou sexuels, tandis que l'eau ruisselle dessus sa couronne de cheveux noirs. Comme une caresse sur mon derme… là même où il n'était plus, l'onde encore embrassait la blessure, délayant l'ocre en un rubis fuyant.

Le plus amusant est que je ne me souviens même plus de quand date mon abandon à cet aqueux élément. De mon installation solitaire dans mon home sweet home orléanais où enfin je pouvais y passer un temps non déterminé par l'hypothétique besoin que pourrait en avoir mes sympathiques hébergeurs, accessoirement parents ? Ou d'une jeunesse plus lointaine où les seuls souvenirs que j'ai d'une telle attirance ne me ramènent qu'à d'obscures et brèves empreintes espagnoles fixées sur papier glacé ? Je me souviens simplement que mes rares réminiscences de piscine sont traumatisant, poursuivi que j'étais, avec mon petit camarade de l'époque, par un moniteur qui ne savait plus où donner de la tête, les deux machiavéliques jeunes gens – six ans tout au plus – courant chacun dans une direction opposée autour du grand bassin. Nice aussi… un départ de vacances repoussé pour une appendicite qui au final me maintint sur les plages niçoises, une semaine durant : un été à la plage sans le sel séché encroûtant mon corps alors imberbe (si, si, ça a existé ^^).

Petite pluie, jolie douche, continuez donc à pleurer pour moi… comme je ris et chantonne sous le fruit de vos humides entrailles.

13.4.09

Le Masque Arraché


« 13516ème jour »

C’est à la fois peu et beaucoup… trop.

Tant de matins à s’éveiller depuis ce cri premier, pour invariablement dormir, découvrir, manger, pleurer, blesser, marcher, rencontrer, jouer, apprendre, sentir, réfléchir, embrasser, boire, lire, regarder, uriner, rêver, mentir, travailler, nager, parler, attendre, rire, conduire, se laver, partager, se vider, écrire… vivre… aimer et souffrir. Des milliers d’expériences, heureuses, malheureuses, sans intérêt, pour faire de moi l’haï-tre humain que je suis aujourd’hui, avec tout ce que cela peut comporter d’ ironie.

Car que retenir de tout ce temps écoulé, à l’instant où je percutionne ce clavier gras ?

Qu’excepté en de rares occasions, mon sourire est du fard dont on fait les illusions, de celles qui vous trompent vous-même…

Que de tous ceux que j’ai croisé, aimé, détesté, peu m’importe réellement leur bonheur s’il n’est mien ou sien… et que par extension, l’humanité, comment dire, m’indiffère.

Que si mon innocence fut un jour de ce monde, ce n’est ni d’aujourd’hui, ni d’il y a 166 jours qu’elle s’est envolée, mais plutôt de ce que j’avais observé, vécu, supporté jusqu’à ce que ma virginité ne soit plus que réminiscence…

Que cet égoïsme pur qui irrigue mes veines, ce sommeil intellectuel et émotionnel dans lequel je sombre chaque instant davantage, ces saillies verbales que j’inspire/expire, ne sont pas les simples fruits d’un naufrage sentimental, par le passé tant de fois répété, mais plus simplement, ce que je suis, que je ne nie qu’aux autres…

Que la beauté des mots, des paroles, des promesses, ne restera jamais que le fruit et la vérité de l’esprit qui les imagine, les prononce, les chuchote, les écrit, les hurle… simples outils de manipulation à l’utilisation aussi disparate que volage se heurtant parfois aux filets cruels de la réalité…*

Que tout ce à quoi j’aspirais donc, sans jamais y croire, ne se réalisera fort logiquement jamais…

Qu’au final, ma vie, comme tant d’autres, ne valait d’être vécue… Pas pour ça, pour ce passé médiocre, ce présent insignifiant, ce futur incertain et non désiré.

Voilà… c’est cela… j’aurais voulu écrire que le constat de mon existence était que tout ceci n’en valait pas vraiment la peine, qu’au final, dans l’océan des mes jours comptés, les innocents châteaux de sable que j’avais eu tant de mal à bâtir n’avaient jamais eu l’ombre d’une chance face aux lames de tristesse et flots de solitude.
Mais ce ne serait qu’approximations, tournures vomitives et inutilement chargées, mensonges… et amnésie manipulée.

La vérité est qu’Elle était là… le 11097ème jour de ma vie, sur le quai d’une gare… ainsi que les 2253 qui suivirent. 2253… un sourire barre mon visage : celui-là n’est pas feint.

Alors, peu importe que demain, tout s’arrête pour moi, que déjà, mon quotidien crasse reprenne les rênes d’une bien morne destinée, puisque celle-ci est derrière moi. S’il en est qui ne sont pas fait pour être aimés, paraît-il, d’autres, comme moi, ne savent tout simplement pas comment faire… aimer l’autre plus que soi… je ne sais si j’y suis parvenu, probablement pas, ou pas assez. En fait, je l’ignore. De toutes façons, j’ai échoué. Mais au moins aurai-je aimé, comme je le pouvais. J’aurai appris aussi, que je n’étais fait pour cela, que tout ce qui avait précédé cette belle nuit d’août n’avait pas été simples coïncidences, que jamais deux, sans trois, sans quatre, sans cinq, sans six, sans sept…

Mardi, 13517ème jour. Je vais donc me lever de bonne heure, me doucher, ruminer de sombres idées, enfiler mon déguisement, puis aller travailler, attendre… que tout cela s’arrête, bientôt. Et qui sait, si la journée est bonne, peut-être pourrais-je poser le masque quelques secondes et ne plus feindre. Ensuite, je rentrerai, là où je me sens moins mal.



* Cette entrée n'en est-elle pas la meilleure preuve ?