14.7.09

Parmi Les Pierres Grises


« Ka…a »

Je n’ai fait d’abord que l’apercevoir, comme une ombre d’albâtre s’échappant de la lumière du jour, brise troublant le halo du soleil… un instant.

J’ai marché vers l’Afrique, admiré le geste, baguenaudé dans des contrées oniriques, lorgné sur l’ébène d’un chevelure ondulée, rêvé d’assoupissement tantrique, ai même regardé d’autres époques, voyagé en bordure d’esprits, caressé des peaux issues des veines profondes, pour qu’au final, mon chemin me ramène sur mes pas, les siens… encore et toujours.

Elle se tenait là, immobile, comme apaisée, accomplie au milieu de ses frères et soeurs : j’enviais la pâleur de sa robe, la lourdeur tranquille de sa mise. Ma dextre ne fit qu’effleurer l’épiderme sans vie : l’émotion courait pourtant de ses artères, le picotement au bout de mes doigts remontant jusque ma colonne dans un frisson délicieux. Je fermais alors les yeux… son regard transperçant l’être, le mien, le leur, ne me quittait pas.

Simple, belle, évidente, comme le sentiment qui chaque jour m’accouche... comme toujours… à jamais.


Marc Zoro©

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