4.7.09

Autant En Emporte Le Vent


« You're too much of a swine for me. »

Celle-là, je ne l’avais encore jamais eu. J'en rigole encore… un peu jaune aussi, j'avoue. Comme quoi, on se lasse de tout *. Comme dirait le joueur de World of Warcraft basique après un nouvel échec dans une tentative d'occire Maexxna la velue, "C'était mon dernier try !" **… A quoi bon aller contre sa nature.

Je ne comprendrai jamais ce qui ne va pas chez moi (dans ma relation au sexe dit faible, dois-je préciser)… ou plutôt si, je ne le comprends que trop bien. J'n'ai pas envie d'être comme les autres, je ne suis pas comme les autres : c'n'est pas une forfanterie, hein, cela m'arrangerait ! Juste un constat, triste mais on n'est comme on naît (à chaque seconde sa découverte... d'autres pourraient aussi rétorquer, et à raison, "on est toujours le fils de ses oeuvres"…***). Lorsque l'on me parle de l'homme en général, de ce "Vous" impersonnel et dégradant, de cette primalité de l'instinct, chaque fois mon esprit se rebelle, se révulse, tant je me sens éloigné du canon masculin, ou au moins de l'image que l'on m’en donne. Et je me serais bien passé de cet état de fait, surtout dans mes "jeunes" années. J'admets qu'à l'époque, outre une certaine inexpérience, conséquence de ma timidité toute relative, du traumatisme parental indéniable, j'n'avais aussi pas un physique facile, mais guère moins que la grande majorité de mes camarades ****. Reste que cela soit dû au physique, au caractère, à la discussion et autres outils de communication mis à notre portée par madame évolution, jamais je ne fus plus que le voisin de pupitre, le confident, le bon copain, l'ami, le collègue, le titulaire... ou donc l'internaute dépressif *****. Que le compliment fuse ou se fisse ombre, le feu d'artifice final s'achevait invariablement par un beau bouquet de dénégations, suivi d'une invariable gerbe d'excuses. Rien ne change.

Assez ironique est donc cette odyssée puisque lorsque je me prends à me souvenir des longues litanies énumérant les principaux défauts, ou traits de caractère (pour être moins négatif), de mes frères de couilles, liste d'avanies sortant de toutes ces lèvres que je poursuivais de mes assiduités, je ne pense pas m'abuser en me disant qu'une certaine logique eut voulu que j'ai, au minimum, quelques succès, au moins un dans le lot ! Mais non... au contraire, ceux-là même qui faisaient l'objet des pires critiques se voyaient invariablement repris avec plus ou moins de plaisir entre les ailes, au pire, de ces dames... Non pas que ce genre d'appétences soient condamnables, elles sont humaines et donc bestiales, masculines ou féminines, et j'en suis tout aussi "coupable" que n'importe qui, voire davantage. Je ne sais juste quelle valeur trône malheureusement pour moi bien plus haut que le désir ou le fantasme, si ce n'est toujours sur le court terme, au moins en conclusion. J’aime à croire que l’on peut baiser et aimer. J’ai compris il y a quelques heures, enfin, de façon incontournable, sommaire, brutale, que je ne pourrai jamais probablement jamais baiser une personne que je n’aime pas, peut-être est-ce là partie du problème... Heureux les autres. La recherche du bonheur durable l'emportera donc toujours sur celle du plaisir subit et incertain, le respect sur le mensonge et la manipulation... (diable, j'ai l'impression de me poser en parangon de vertu alors que j'en suis bien loin... juste faire passer l'idée qu'avant de me respecter moi, je prends garde à l'autre, qu’il semblerait que mon « bonheur », pour peu que je sois capable de le ressentir, en passe par celui de l’autre… quelle tare ! >___< Fuck mon passé !)

Le plus étrange est que je ne prétends même pas être unique : j'ai plus d'amis se rapprochant de mon alpha que de mon omega, mais sans rentrer dans le détail de leur vie privée et/ou passée, que je l'ignore ou le connaisse, j'avance sans trop me hasarder que nos déconvenues furent peu ou prou identiques, à la différence qu'eux trouvèrent rapidement plus qu'une oreille attentive à leurs désirs et surent faire ce qu’il fallait pour la garder.

Je reste donc là, devant mon écran, marchant dans les rues, assis sur le canapé, les mains dans les poches, les yeux clos... un sourire mi-figue mi-raisin barrant légèrement ma tête échevelée de chevelu. C’était il y a 7 ans… c’est aujourd’hui. Ce sera toujours…

Je ferme la cabane… définitivement. Ce que j’ai fait 7 années durant, il y a bien longtemps, je saurai le renouveler. C’n’est pas une vie, mais c’est mieux que rien. C’est ma vie.

Indécrottable… souvenirs, souvenirs.

Regarde le niveau derrière la rhumerie… ce soir, la Martinique n’aura pas les pieds humides.


* Inexact… je le répète, et à l’aulne des ces dernières semaines, je le confirme, il en est une dont je ne me lasserai jamais.

**ouai, je sais, référence de geek, mais promis, un jour prochain, lorsque je serais revenu à davantage de clémence pour ce jeu et surtout ses joueurs, je pondrai une ptite gribouille sur le sujet.

*** Ce petit dicton, je le médite depuis 24 heures, et il est on ne peut plus juste à mon sens.

**** A vrai dire, avec mes lunettes surdimensionnées, sûr que je n'aurais pas dépareillé dans un épisode de C.H.I.P.S. alors que ma 18ème année se rapprochait.

***** Je préfère pour ma part clown blanc.

4 commentaires:

  1. Je précise que ce post a été écrit de jeudi à vendredi... et non pas plus tard, histoire qu'un amalgame ne soit fait. A bon entendeur... murmure !

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  2. Va falloir que je t'appelle parce que je ne comprends pas tout, il y a plein de références qui me manquent sur ta vie ces dernières semaines!!!
    Je crois que tu connais ma position sur le sujet (non pas de position sexuelle)
    On peut baiser sans aimer et sans mentir! Tu peux très bien coucher avec quelqu'un que tu ne connais pas parce que tomber amoureux ça ne vient pas en 5 min et avant que tu te rends compte que l'amour est là, tu auras déjà épuisé une bonne partie du kama-sutra. Par contre là où intervient le mensonge c'est quand tu sais pertinemment que cette fille, y'a pas moyen sur le long terme. Après elle peut très bien penser la même chose et avoir juste envie d'une partie de jambes en l'air!!!
    Et arrête de dire que tu n'est pas beau, c'est faux!!!
    Allez à la prochaine ami.

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  3. Ouai, je sais, j'suis lent pour répondre, mais j'ai qu'une demi journée de standard par jour, et plein de trucs à y faire (paperasse, mails, lecture de journaux, rédaction d'entrées bloguesques, plans pour conquérir le monde avec mes deux souris de copines, etc, etc...).

    Donc, pour éclaircir ta lanterne, ma vie est trèèèèèèèèèès chiante ces derniers temps (parce que je le veux.. vaux... bien !), mais cela ne m'a pas empêché de me prendre un bon vieux zéphyr à l'ancienne : rien de très dramatique non plus, puisque j'en ai ri, mais quand même... juste une confirmation. Bilan, 10 minutes après, je me suis dit, demain je fais une entrée dessus. Et oualou.

    Après, je n'ai pas dit qu'on ne pouvait pas baiser sans mentir, sans sentiments, tout ça quoi... encore heureux ! J'pense juste dur comme fer (là non plus, aucune connotation de quelque ordre qu'elle soit) que je ne suis pas fait pour. J'ai eu plus que mon lot de discussions sur le sujet ces derniers temps, avec des "experts", et très franchement, sans sentiments, faut même pas que j'y pense : j'ai l'impression d'être un extra-terrestre quand je dis ça à d'autres personnes, mais chacun est comme il est. J'laisse les serial niqueurs (ou queuses d'ailleurs) en paix, je ne les juge pas, cela ne me dérange même pas, mais j'en attends de même en retour. Et le plus aberrant c'est que ça ne marche pas... toujours l'impression qu'on me prend simplement pour un con lorsque j'annonce la couleur. Encore une histoire de respect quoi.

    Et pour finir, la beauté. Marrant les réactions que j'ai eu sur cette entrée ont carrément bloqué sur ce point : mon physique ! Il y a en tout et pour tout une poignée de mots qui en font part dans le sujet... et en plus, je parlais bien de mes 18 ans... vous voulez ptêtre que je mette une photo pour appuyer mes dires * sort son petit cahier des horreurs* J'savais pas m'fringuer (de ce point de vue là, rien n'a changé) et comme la majorité de mes camarades, j'étais pas un prix de beauté. ^_______^ E taujourd'hui ? Ca va, je m'accepte, j'ai vite fait le travail sur ce point : j'suis quelconque... pas laid, c'est clair ! Et beau ? Non plus... après tout est histoire de goût. Moi je me sens juste quelconque ! Et franchement, à notre époque de dictature du look, ce n'est déjà pas un mince exploit. (faîtes donc le tour de vos connaissances, amis, famille - et vous-même - qui se plaignent de leur physique ou en ont une piètre image... le résultat est édifiant !).

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  4. Un truc quand même...

    "parce que tomber amoureux ça ne vient pas en 5 min"

    Guère plus, je t'assure... après le chemin peut être semé d'embûches. ^^

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