29.8.07

Eternal Sunshine Of A Spotless Mind


« La vitesse de l’émotion »

On pourra toujours nous parler de son, de lumière, d’espace temps, ou même de limite à n’pas dépasser paske l’machin sur l’autoroute va nous flashouiller, je sais bien depuis que je suis avec elle que rien ne file plus vite que le temps passé à… ses côtés ? Devant ou derrière, dessus ou dessous, tête à tête ou dos à dos, dedans ou dehors, tant d’espaces communs partagés pour tout autant d’émotions passionnelles stimulées… du meilleur jusqu’au pire, du commun à l’extraordinaire, nous nous sommes construits, chaque jour un peu plus.

Et si je me souviens de notre premier regard lorsque tu es descendue du train ce soir, que cette première marche dans les rues obscures d’Orléans est toujours gravée dans ma tête à la rue empruntée près, que le fil de cette nuit glisse si précilentement de l’écheveau de ma mémoire, je suis bien conscient que cela n’est du qu’à une vérité nue et sans artifice : il y a 5 minutes... et quelques secondes, je t’ai rencontré, et ma vie en a été bouleversée… moi qui ne voulais pas mourir vieux, je sais déjà qu’avec toi, mes heures à venir seront heureusement contées.


Kocham cię, Tikat’ à moi.

4.4.07

Se Souvenir Des Belles Choses


« Petit Papa… de Pâques* »

A peine trois mois de silence… blogguesque… et le départ prochain pour les terres qui m’ont vues naître, il n’en fallait pas plus pour que l’envie d’remplir de nouvelles lignes en ce lieu se transforme, enfin, en réalité. Me voilà donc à pied d’œuvre, entre tapotage de clavier, et réflexion sur ce qui garnira mon sac cet après-midi. Peu de mots en prévision donc, encore moins de triturage de neurones sur un sujet mûrement réfléchi, mais juste quelques souvenirs des quatre-vingts jours passés.


Entre un nombre croissant de séances ciné (presque une quinzaine depuis la dernière entrée), les trottinages footballistiques français et européens de messieurs en culotte courte (ô grand bonheur de mon chat !), la redécouverte de l’univers du jeu de rôle vidéo (en alternance sur écran TV et moniteur), l’intérêt non contesté de séries américaines ou anglaises de qualité (rhaaaa, Veronicaaaaaaaaaaaa…), et enfin, quelques prises de bec informatisées à propos de nos chers candidats à la plus haute fonction de l’Etat (quel "doux" met en perspective : douze ingrédients, et presque autant pour gâter le plat final), on ne peut vraiment pas dire que mon goût pour l’« art » audiovisuel soit totalement innocent dans les accusations de silence exaspérant pesant, à mon encontre, ça et là (et dont je ne suis pas le dernier des critiques… du silence). Il faut aussi ajouter à tout ceci quelques visites en nos terres toulousaines… et pas des moindres : ma môman et beau-pôpa, mon pôpa et belle-môman, et enfin, un joli couple d’amis en provenance directe de notre belle capitale… des parisiens quoi !


Sur ces réceptions, j’avoue que j’ne suis jamais chaud pour accueillir ma famille, et force est pourtant de constater que les deux week-end où nous les reçûmes (pas ensemble hein, en alternance : j’ai eu mon compte de luttes intestines au fil des ans ^^) se passèrent fort bien, entre belle chaire et bonne humeur, et ce malgré quelques mauvaises nouvelles maternelles (pour ceux au courant, la vente des terres pyrénéennes tant attendues avaient été annulées deux jours avant que ma mère n’arrive… enjoy ! -__-). Au final, à renouveler… d’ici un an quoi ! (point trop n’en faut)

Ensuite, concernant les Fabre-Jagot, puisque c’est bien d ‘eux qu’il s’agissait… NE LES INVITEZ PAS ! Ils sont incivilisés à l’extrême, déboulent chez vous à l’aurore, vous forcent à rester éveiller jusqu’à plus d’heure, vous font crapahuter des heures durant à travers la ville, vident vos réserves d’alcool et de nourriture, et… et… outrage suprême, monopolisent votre jolie console deux jours durant après vous avoir ligoté dans votre chambre. En quatre mots… ces - gens - sont - dangereux !
Un bon week-end donc… ^^ constat élémentaire lorsque l’on a pas vu ses amis depuis trop longtemps.

Et me voilà donc aujourd’hui, après toutes ces épreuves, fourbu, éreinté, exsangue, flappi, plus très loin d’chez ce bon vieux Père Lachaise (ma vie est troooooop dure ^^), avec pour seul espoir, ces quelques jours qui se profilent en Orléans. Là-haut, quelques repos, calmes,et voluptés… et puis, et puis… promesse de bons mots , bons amis, bonnes rigolades, bonne famille, bonnes promenades, bonnes parties, bons chocolats, bonnes discussions, bons vins et bonnes bouffes… … … Mouai… Je vais donc vous laisser et confirmer ma concession dans le XXème, on n’sait jamais ! ^^


*celui qui trouve le pourquoi de ce titre gagnera… une photo ridicule de votre serviteur (qui a dit euphémisme ? >_< )

17.1.07

L’Incroyable Destin d’Harold Crick


« Stranger Than Fiction »

J’n’aime pô !... … … Ce titre, ce titre ! J’n’aime pas ce titre ! ^^


Quitte à lasser un tantinet les rares lecteurs de ce lieu tout cammitouflé (cherchez pas dans un dico ^^) à l’œil fugitif, me revoilà, de passage, pour partager l’émotion persistante, et délicate, laissée, hier soir, en mon esprit harassé par la fatigue d’une trop longue journée de travail (attention, j’vous entends ricaner -_-).


Après la perle de l’indécente Sofia Coppola puis la merveille de Gondry et Kaufman en 2004, la belle réussite de Braff l’année suivante ensuite, il aura fallu une vingtaine de mois avant qu’une autre histoire couchée sur pellicule ne me touche à son tour à la manière de ses illustres prédécesseurs : et cette fois-ci, c’est encore un Zach qui s’y colle, Helm.


Car L’Incroyable Destin d’Harold Crick est une vraie réussite dans l’étude de l’homme et de ce qui peut le construire, des sentiments révélés, de ce à quoi devrait servir une vie et de ce qui la compose.


Ainsi, un matin, alors que sa brosse à dents s’agite métronom’iquement, Harold Crick, individu terne aux capacités mathématiques à faire rougir un Will Hunting, prend conscience qu’une voix, narratrice, commente ses actions, ou émois profonds, dans sa propre tête… et annonce bientôt son trépas prochain. Mais peut-on changer son destin lorsque l’on est, comme tout un chacun, le jouet de celui-ci ?


Là où Lost in Translation cristallisait les différences et barrières entre générations et sociétés, avant de les faire obstacles et épreuves nécessaires à une découverte plus profonde de son être et de l’autre, où le bouleversant Eternal Sunshine mettait en balance haine, amour et oubli d’un couple, assez peu conformiste il est vrai, pour asséner que l’existence ne se bâtissait pas que sur du bonheur, mais bien sur ces valeurs, et que la cruauté d’une rupture étouffait trop souvent les trésors d’une passion distraite, et où Garden State, en ressassée, liait passé et futur de son héros au moyen d’une belle opposée, contraire révélateur d’une vie jusque là bien terne, la réalisation de Marc Forster emprunte à l’inéluctabilité de la mort et au salutaire d’objets quotidiens habités pour provoquer l’envie de vie d’un homme routinier et ennuyeux (pensez, un agent du fisc ^^; ) qui se révèle, enfin, la trentaine bien tassée. Quatre œuvres dont ces quelques mots, poncifs, ne suffiraient à souligner la complexité, ou la simplicité, puisqu’elles utilisent des histoires aux apparences bien singulières pour tout de même trouver le moyen d’émouvoir le commun. Au travers de détails, chacun y trouve un repère, un souvenir, un sentiment auquel se raccrocher, s’approprier le récit, et donc le vivre plus intensément. Le spectateur touche du doigt l’évidence qu’au-delà de l’apparent ennui ou banal d’un destin étriqué, les délices de la vie se trouvent aussi dans le quotidien de chacun, dans des envies anodines, souvent bien plus proches que l’endroit où on les cherche, et que ceux-ci nous arrivent chaque jour. Une apparente prise de tête lorsque je me relis, mais dans les faits, une nouvelle comédie fantaisiste et sentimentale, qui fait mouche… et fait réfléchir.


Mais cantonner ce film à sa simple histoire serait réducteur tant le choix et le jeu des acteurs brille de pertinence à l’image d’un Will Ferrell, bien loin du médiocre "Jean-Pierre" du plus que gentillet "Ma Sorcière bien-aimée", juste juste et tout en retenue dans le costume étriqué d’un homme aux joies inconnues qui ose découvrir et se découvrir, pudiquement, à mesure que s’égraine sa vie…une révélation. Plus naturel, Dustin Hoffman joue un professeur de littérature maître-nageur, décalé donc, à la mesure de son passé cinématographique, Emma Thompson incarne un écrivain aux affres créatrices et habitudes étranges (beurk les cigarettes), recluse dans un silence d’une décade, la charmante Maggie Gyllenhaal (rhaaaaaaaaaaaaaaa… souvenez vous de La Secrétaire !!! ^_^ Miam !) aux cookies bien appétissants *_* n’a pas à rougir face aux belles Scarlett, Kate et Natalie, muses inspiratrices de leurs antihéros respectifs, l’ensemble devisant de superbe sur des textes et silences parachevant la performance globale de ce film qui restera à n’en pas douter en ma mémoire.


Outre un chouette titre (très français dans la longueur… peut-être ça qui me plaît), L’Incroyable Destin d’Harold Crick est donc un vrai bon moment de cinéma comme je n’en avais pas connu l’année passée, à mon grand désarroi. Au moins aurai-je bien commencé 2007 de ce point de vue ! ^^

14.1.07

A Double Tranchant


« Comique ou Symphonique ? »

Les deux mon Colonel.

Une fois n’est pas coutume dans la jeune vie de ce blog, je m’en vais gribouiller sur un thème frivolement sérieux, à même d’estourbir gaiment ma morosité actuelle, et de faire partager un bon moment à vos zygomatiques.

Je suis un gros mangeur de bons mots, un gourmand de la tournure drolatique (sans ^ sur le o), un gastronome attentif d’ironies humoristiques, et donc, un amateur de spectacles comiques z’en tous genres. Du clownesque engagé d’un défunt Coluche au burlesque lourdingue assumé d’un Jango Edwards, ou du polémiquement incorrect d’un Dieudo au cordeau impeccablement tiré d’un regretté (décidemment) Desprosges, j’ingurgite depuis ma plus tendre enfance des kilomètres de textes à même de faire durcir ma commissure labiale, qu’ils soient d’images, de sons ou de lignes z’avalés.
A contrario, et quoique qu’appréciant aussi bon nombre de styles musicaux, j’avoue une quasi ingénuité en ce qui concerne l’univers des harmonies classiques. Ainsi, Mozart, Beethoven, Chopin, Hayden ou Bach me sont plus des noms de compositeurs célèbres à placer sur des titres de films ou des grilles de mots croisés (et encore…) que l’évocation de mélodies intemporelles et enchanteresses captées au hasard de mes errances radiophoniques ou télévisuelles.

Aussi, lorsqu’il y a quelques mois, j’eu vent d’un spectacle du trublion Marc Jolivet, monté avec la complicité d’un certain Philippe Fournier, chef de l'Orchestre Symphonique de Lyon, j’admets n’avoir pas eu la curiosité suffisante à voir quel résultat pouvait produire tel mélange de genres, visiblement éloignés l’un de l’autre. L’Ultima Récital avait pourtant déjà marché sur ce type de plates-bandes, avec bonheur même, mais je ne pouvais décemment pas comparer l’humour baroque, truculent et costumé du duo "Ulrika" James et "Yvonne" Cadier, à celui plus politisé et verbal d’un Jolivet digicodé, et je ne voyais pas où pouvait mener ce mélange entre actualité et classicisme musical. Cette impression annoncée d’une émulsion ratée me fit donc rebrousser chemin… Et n’eut été la diffusion de ce spectacle durant les Fêtes, j’aurai à court sûr conservé cette idée aussi sotte que grenue.


Comic Symphonic donc, est un réel moment de jubilation, alternant les textes de l’humoriste, et le coup de baguette du chef, les deux agissant au diapason… d’un orchestre habité par son rôle ! Car ici, le musicien peut se faire acteur, et l’acteur… musicien… enfin un peu (si tant est que le mégaphone soit un instrument, ce dont le frère de Pierre semble persuadé ! ^^). Ils alternent donc avec bonheur une 7ème de Beethoven avec l’apparition du clown "Paillasse", mélangent des tuiles attendues et la Merrie Melodies de Carl Stalling, retournent leurs vestes de cabotins afin de goûter la saveur du métier de l’autre… et cela fonctionne : l’alternance de genres, puis son mariage, offrent une réelle cohérence à l’esprit du spectateur. Car force est de constater que les textes y trouvent un renfort de poids, une émotion accrue du sens par la puissance de l’air : le décalage entre le sérieux de ces compositions, dont le néophyte que je suis avait oublié qu’à l’origine elles étaient divertissement, et l’enlevé de mots légers est détonnant. L’archiconnu même s’y ressource au fil d’une partition limpide et bien menée, la pertinence entre le beau mot et la note juste. Jolivet, comme à son habitude, trouve encore le moyen d’y glisser quelques instants poétiques, de ceux dont je ne raffole guère. Mais le plaisir dégagé sur scène ne fait qu’accroître le liant, me transportant bien loin de mes à-priori premiers : l’exercice inhabituel de tous ces duettistes taquine l’exultation, qui d’utiliser inadéquatement son instrument, qui de diriger une formation de quarante musiciens, qui de jouer la comédie et de ne plus tourner le dos au public, qui, enfin, de sortir des sentiers battus et de franchir les feux de la rampe…

Au final, le spectacle passe comme un souffle, entraînant rires et pas de danse dans un même élan. Très écrit, sans temps morts (excepté l’épisode poétique sur notre mère la Terre ^^;), Marc Jolivet ne déroge à son habitude de soliste que par cette association avec une troupe de talents, pour aboutir à un résultat d’une grande finesse. On ne sait d’ailleurs à quel point le travail de l’un aura rejailli sur celui de l’autre, mais l’ensemble forme une seule individualité, de celle dont je garde l’un de mes plus beaux souvenirs humoristiques. "Une véritable symphonie en rire majeur" comme le titrait nombre de professionnels… un spectacle à voir vivement conseillé !

7.1.07

Joyeux Noël, Bonne année

« Dewiisons z’ensemble. »

Outre les lieux communs que nous impose une éducation policée par notre société "enchanteresse", à savoir les "bonnes fêtes", "santé et prospérité pour 2007", et autre "j’espère que vous avez z’eu de bôôô cadeaux" de rigueur, j’avoue mon désarroi actuel quant à noircir la moindre ligne de ce lieu, tant l’inspiration semble me fuir depuis quelques semaines. Non pas que ma vie soit désarmante de banalité, quoique, ou que l’actualité récente ne me fasse réagir, mais j’n’ai simplement pas l’ombre d’une once de motivation dès lors que mes doigts effleurent le clavier ou ma plume le papier : à l’instant même où je tapote, le verbe et le mot peinent à jaillir de mon Alzheimer endormi.

Et pourtant, les sujets à même de motiver en moi l’émoi existent : de la tension de la corde au coup du Saddam à la légèreté des interventions d’un PhoenIx atermoyeur et endoctriné, de la trivialité d’une autobiographie vidéo ludique inspirée par l’apparition de la Wii© (même si me suis fait doublé par ma moitié sur ce sujet ^^; ) à l’affliction d’une mort politique annoncée, ou du sentimental récit d’une année passée, riche en rencontres interrégionales et retrouvailles z’épiques, tout cela, contenu et contenant, semble me fuir.


Or donc, et comme je ne suis homme à ne pas trouver petite solution dans ce marasme neuronal qui me sert de tête… bin… euh…


Bonne Année 2007 !!! Santé et Prospérité à tous les personnes chères à mon cœur, chair à mon corps, et puis z’aux autres aussi… ^_^


Contemporain crasse que je suis… -_- (pour la peine, pas de bonnes résolutions pour l'année, na!)