11.6.10

Au revoir et à jamais


« The Long Kiss Goodnight : à la fin de l’envoi »…

Diable, diantre, palsembleu, et ventre saint-gris… lors que ce premier semestre touche à sa fin, me cantonnant à cette simple année 2010, je lorgne parfois et rêve encore sur les jours… semaines… mois… écoulés en rafale… et de suite, je souris… Oui, dernièrement, je souris ! Toutefois, n’allez pas y voir quelques signes de richesse ou de bonheur que ce soit, non, non, non : j’n’ai pas gagné la cagnotte du vendredi 13 au Loto, j’ne suis pas tombé follement amoureux d’une diabolique créature aux appâts tant pécuniaires que mammaires (ou l’inverse *__* ), ma bagnole n’a miraculeusement pas subi de transformation la rajeunissant d’un quart de siècle, et mes débiteurs n’règleront probablement jamais leurs dettes… à vrai dire, j’ai même rarement eu autant d’emmerdes matériels, physiques, financiers, voire professionnels, au cours de ma déjà trop longue existence, et ce sur une si courte période ( pour être totalement honnête, il y a une heure, je témoignais même au Tribunal Correctionnel de Montauban ^^; ). J’reste donc fauché, célibataire, tordu et fonctionnaire…

Alors quoi ?

Pfffffffrrrrrrt… J’ne sais pas ! Appelez ça comme vous voudrez : stupidité, ignorance, inconscience, ou, si vous êtes urbains, insouciance. Peu importe ! Toujours est-il que depuis que la dizaine suit la vingtaine, mon visage s’est détendu et la facétie m’a repris… pour de vrai ! C’en est même désarmant… juste constater qu’en ne se focalisant plus que sur soi, son bien-être, ses désirs, son Moi (beurk !), même si cela se fait au détriment d’autres, le reste frise la limite du futile et votre vie se facilite. Je me rétorquerais bien, alors, histoire de m’ouvrir les yeux, que cela ne durera qu’un temps… moui, peut-être… que quelques décisions prises ces derniers mois seront regrettées dans un futur plus ou moins éloigné. Aussi ! M’enfin, n’était-ce pas déjà le cas ces vingt dernières années…

J’vais donc poursuivre mon ptit chemin aux formes diverses et variées si c’n’est celle de la croix : entrer dans la vie des uns, croquer à la pomme (ou au risotto d’poisson) du Ptit Bacchus, n’plus m’forcer avec les autres, voyager (un peu, un peu), barrer quelques noms d’mes répertoires papiers et mnémoniques, délaisser (un peu, un peu) les mondes virtuels pour d’autres plus goutus, ou reprendre de vieux contacts trop longtemps éteints… je verrai bien, tant que je continue de sourire… juste entamer une nouvelle page d’écriture, mais ailleurs, sous d’autres c’yeux.

Aussi, procédant méthodiquement, et à l’instar de mes e-mails, téléphones, adresses, etc… etc… je ferme donc officiellement ce qui fut pour moi un refuge, ptit livre de confessions ou dévidoir à ordures, et pour vous, je l’espère, une petite fenêtre sur ce qui me trottait dans la tête souvent, de façon fugace, et en d’autres moments, de manière plus prégnante, que ce soit à tort ou à raison.
Là, au fin fond d’mon ossuaire (cossu ^^), à côté d’un bon verre de Clément fraîchement entamé, assis sur ce costume de scorpion décidemment trop large pour ma carrure, j’ne tapoterai que ces quelques ultimes lettres...

« Les deux grands secrets du bonheur : le plaisir et l'oubli. »

J’suis assez d’accord.