27.7.06

La Question Ordinaire


« Mesdames et Messieurs les jurés… »

" …si vous êtes tous ici aujourd’hui, c’est bien pour juger ce blog, mais outre ce blog, c’est surtout de sa mise en page dont il s’agit !
Bien que récemment arrivé dans le macrocosme internet, malgré la juvénilité quasi-certaine de son créateur, ainsi que le peu de matières encore exposées, nous ne pouvons ignorer l’apparence particulière de ce lieu, tout comme ses dimensions qui pourraient paraître impropres à une certaine frange de son lectorat. Nous sommes tous quotidiennement soumis à des informations aussi diverses que contradictoires visuellement parlant dès lors qu’il s’agit d’internet. Aussi serait-il enfin temps de se poser les bonnes questions, celles-ci étant au nombre de trois…!


En premier lieu, trouvez-vous que le style graphique de ce blog soit approprié ou est-il tout simplement trop lourd pour éveiller un semblant d’attention ?
Ensuite, et dans le même ordre d’idée, la mise en page, l'alignement du texte à gauche ou justifié, les espacements de lignes, l’écart entre les mots, facilitent-t-il ou nuisent-il à la lecture ?
Et pour finir, la taille d’écran nécessaire n’est-elle pas trop étendue, à votre humble avis, mesdames et messieurs les jurés, pour que le commun des écrans puisse en supporter la vue ?


C’est de cela qu’il vous faudra délibérer afin que ces lieux atteignent une certaine quiétude, tout comme il sera judicieux dès vos prochaines lignes de soulever quelque autre lièvre que ce soit afin d’améliorer le cadre de vos futurs ébats scripturaux. Je fais dès lors confiance à votre bon goût : soyez justes et prolixes. "

26.7.06

Be Kind Rewind

(de Michel Gondry ; 2007 ; *****)

"La lumière revient déjà..."

Atomik Circus, La mémoire dans la peau, La mort dans la peau, Mensonges et trahisons et plus si affinités, Collateral, Eternal sunshine of a spotless mind, Bridget Jones 2, Narco, Les indestructibles, Innocence : ghost in the shell 2, De battre mon coeur s'est arrêté, Iznogoud, Danny the dog, Espace détente, Le couperet, Team América, Ray, Million dollar baby, Garden state, Brice de Nice, Kingdom oh Heaven, L'empire des loups, Star Wars III, Papa, Sin City, Crazy Kung-fu, L'interprète, Les poupées russes, Batman Begins, Madagascar, La Guerre des Mondes, Charlie et la Chocolaterie, Les 4 Fantastiques, Mr. & Mrs. Smith, Le transporteur 2, Kiss Kiss Bang Bang, Les Frères Grimm, Les Noces Funèbres de Tim Burton, La Légende de Zorro, A History of Violence, La Boîte Noire, The Matador, Les Chevaliers du Ciel, Palais Royal, Harry Potter IV, King Kong, Le Monde de Narnia, Lord of War, Un ticket pour l'espace, Good night & good luck, Pompoko, Munich , Les Bronzés 3, Fauteuils d'orchestre, Underworld 2, Mémoires d'une geisha, Les Brigades du Tigre, OSS 117 Le Caïre Nid d'Espions, L'Âge de Glace 2, Enfermés dehors, X-Men 3, Marie-Antoinette, Dans la peau de Jacques Chirac, Cars, et enfin, Nos jours heureux… simple bilan de deux années complètes (ou presque) d’émotions, de déceptions et de surprises, de découvertes et de confirmations… vingt quatre mois de cinéma, et de salles.
Depuis quelques jours, ainsi qu’un bref passage en région parisienne, je me demandais quel allait être le contenu du présent témoignage qui comblerait, au moins pour un temps, le vide de ces lieux… entre paresse, amitié, colère, festival, humeurs disneyennes, famille ou poli’tic, aucun sujet ne m’inspirait réellement, et une certaine fainéantise intellectuelle amplifiait le phénomène. C’n’est qu’en cogitant sous une douche relativement tiède, se demandant quelle toile allait-il bien pouvoir aller se faire cette semaine, que, par une chaude matinée estivale, l’androctone que je suis eût l’illumination, et un point de départ pour une réflexion "raz des pâquerettes". Or donc…
J’n’ai jamais vraiment été un mordu de salles obscures, comme d’autres connaissances pouvaient, elles, l’être, enfilant chaque semaine séance après séance, comme d’autres le font avec des… perles : certes, mes loisirs, ma position géographique et mon entourage ne s’y prêtaient guère, mais cette solitude certaine (ou certaine solitude), cette dépendance motorisée (aux proches ou au réseau de bus local), ces lectures nombreuses (mais illustrées), ainsi que ma propension à tester la solidité du matériel estampillé Sega, Nintendo, ou Sony , n’expliquaient pas tout ; il y avait bien sûr le coût, mais j’n’avais surtout simplement pas envie : tout au plus enchaînais-je, lors des bons crus, deux ou trois films à l’année.
Les choses changèrent lorsque l’âge vint (la sagesse était là depuis déjà bien longtemps, of course, ne faisant que se bonifier depuis ^^), ainsi que la compagnie de cinéphiles pas forcément sinophiles, l’émolument mensualisé (et régulier), l’installation en un lieu civilisé (comprendre à moins de dix minutes à pieds d’une FNAC et d’un ciné), bien sûr le temps béni de l’abonnement ciné… et de la démocratisation de la version originale ailleurs qu’en terre lutécienne !!!
De cette moitié de décade, je n’ai que de bons souvenirs cinématographiques… pas tant que je sois bon public ("si si, quand même !" me souffle-t-on à l’oreille… vilaine conscience ^^), que mon œil s’humidifie pour un mélo prévisible une poignée de minutes avant que celui-ci ne se révèle, que mon choix en matières de récits soit quasiment divin, ou que mon rire discret n’agace sûrement le voisin quand une salle reste muette pour une tarte téléphonée, mais, à chacune des œuvres croisées s’attache une belle… réminiscence (quel beau mot !).
Outre la valeur émotionnelle véhiculée par certaines histoires, parfois inattendues, "aller au cinéma" ne couvre pas, à mon sens, le seul spectre du spectacle son et lumière, du scénario bien ficelé, ou du jeu d’acteur juste Juste. Bien entendu, ces éléments sont très importants, et l’on ne peut qu’avoir un avis après une sortie de salle obscure, mais c’est bien le cadre qui différencie, au final, le nanar’ vu sur écran géant en compagnie d’anonymes individus, du chef d’œuvre regardé sur un cathodique (voire un plasma, pour les plus chanceux ;) ) installé confortablement dans son fauteuil de salon. La "salle", hors son apport de puissance sur le plan sensitif et émotionnel, sur quel film que ce soit, est aussi une histoire à elle seule : par son public et ses réactions, les personnes qui vous accompagnent, l’architecture du lieu, parfois son histoire, le chemin qui vous y a mené, et celui que vous suivrez après que le mot « fin » se fut éteint, ce sont toutes ces petites choses qui ramènent bien souvent plus d’images à mon esprit qu’en évoquera la pellicule pour laquelle je me suis déplacé.
Ainsi, une sérieuse discussion d’après séance, une salle dont le décorum méritait à lui seul le coût du ticket d’entrée, une bonne rigolade avec un ami, une journée de boulot ennuyeuse achevée par une virée entre collègues puis un restau créole, un alignement de sièges au fin fond de Paname la belle dans un endroit pas plus grand que mon salon, des larmes si présentes pour une histoire si évocatrice, une rangée de têtes dodelinantes, un plafond plus qu’étrange pour un écran plus qu’étendu, l’avis d’un critique en herbe de Télérama lors d’une avant-première, une tête qui se pose sur mon épaule… si souvent… sont quelques souvenirs en vrac auquel s’associent immédiatement La Passion du Christ du Mel, un Steamboy dans l’Utopia de Bordeaux ou un Woody Allen (Escrocs mais pas trop…) dans la Pagode du 7ème, l’UGC Orléans, tant de fois avec Christophe, au sortir du train nous ramenant de Paris, La Planète au Trésor dans ce fabuleux Grand Rex, Roger and me dans le quartier Mouffetard avec Stéphane en guide urbain, Eternal sunshine of a spotless mind, ou quand Gondry et Carrey ravivent les plaies d’un passé endormi avec une incroyable douceur, le rythme hypnotique et jubilatoire de Ray rassérénant mes orteils endormis, l’homme-araignée tissant sa première toile sur celle immeeeeeeeeeense des Champs-Elysées, Jean Dujardin se déplaçant pour moucher un olibrius non réceptif à l’acteur lors de l’avant-première d’OSS 117, et… quasiment tous les films que j’ai eu le bonheur de voir à ses côtés.
Ce média est donc devenu avec le temps une petite fenêtre sur mon passé, mon histoire, comptant nombre d’anecdotes toutes empruntes de joie ou de nostalgie… un passage quasi obligatoire dès lors qu'un projet me titille, bien loin de la soirée plateau repas devant un téléviseur dont le contenu (du téléviseur) au final ne vous bouleversera que par une histoire, au mieux, au pire par le contenu du verre de rouge valsant sur le fauteuil blanc au moment où vous tentiez d’attraper une poignée de chips plus loin sur la table basse.
Il n’y a pas à dire… j’aime vraiment le cinéma.

4.7.06

Le Premier Cri


« To blog or not to blog… »

That is my question !


En fait, il aura fallu nombre d'indécisions, hésitations, tergiversations, et autres mots en -tions, avant que ce petit endroit n'émerge de la toile des mes consœurs à huit pattes. Je ne suis en effet pas un grand amoureux de ces lieux, virtuels mais surtout tendances : mini fora à usage d’échanges, de partages, ou de confessionnaux, ce sont aussi de petits horizons de liberté soumis au dictat d’une seule et unique pensée, celle-là même du créateur. Or, c’est bien cette antinomie qui me chagrine -plus que je ne condamne- et m’a fait longtemps reculer l’inéluctable : on voit trop souvent des sujets, rasants ou plaisants, avec ou sans échos, disparaître par la seule volonté du bloggeur propriétaire, au seul motif que le contenu posé est devenu caduque ou importun, voire inapproprié. On fait alors peu de cas, au mieux, des yeux extérieurs qui avaient parcourus les lignes évaporées, au pire, des réflexions ou idées que le passager avait par mégarde laissé s’échapper de ses mains agiles. Ou comment passer de l’autocensure… à la censure ! En cela, le « blog » me rebute donc… ce qui ne m’empêche pas d’en visiter de temps à autres, ne serait-ce que pour prendre la température de connaissances ou amitiés que ma fainéantise m’empêche de contacter par des moyens moins impersonnels.


D’un autre côté, et par contradiction, je désirais depuis quelques temps créer une place où mes amis et connaissances deviseraient à souhait sur quel sujet que ce soit : un forum à accès restreint devait donc être la solution, mais les moyens, le temps, les connaissances et la paresse, me firent renoncer -provisoirement- à ce projet. Me restait donc, comme espace au rabais, cet endroit remisé dans un carton d’octets, afin de juguler l’envie pressante de retrouver une petite fenêtre d’expression qui me corresponde. A défaut de grives…


Or donc, le voici : le repaire de l’androctone a vu le jour -en attendant qu’il ne bâtisse une tanière plus conséquente-. Au gré de ma vie, j’y aborderai mes rencontres, mes colères, mes sentiments, tout ce qu’aléas ou bonheurs pourront me pousser à transposer, de l’idée au texte. Aspirant ne pas chuter à mon tour dans les méandres que je décrivais plus haut, et surtout, vous extirper parfois une émotion ou deux, j'espère qu’ensemble nous en ferons un endroit aussi paisible qu’acide… ! ;-)


Sarcastiquement vôtre !


P.S. : pour que sa visite en soit agréable, je ne saurai que trop vous conseiller de vous procurer ceci, et cela, sans oublier de faire en sorte que votre petite lucarne soit à la taille adéquate (1024*768).