28.6.09

Stardust


« Nuit noire… »

Juste un petit souvenir de mes 10, ou était-ce 11, ans, âge d’une innocence perdue, dans une famille toute en illusions.

Un samedi soir, tard, sur un canapé dont je ne vois plus les motifs… juste la peur insidieuse d’un enfant impressionné par un Champs-Elysées « historique ». En même temps, Drucker avait prévenu !
Un peu plus tard, seul dans ce lit, dans cette chambre que je ne fais plus que subodorer, je dus quelque peu peiner à trouver le sommeil, ne comprenant pas encore bien pourquoi un vidéoclip trèèèèèèèèès long mais éblouissant pouvait être aussi terrifiant. Et cette façon de danser…

Premier vrai contact avec le « king of pop », probablement ma première prise de conscience que la musique black était une réalité, malgré les Stones ou J.Brown qu’écoutaient mes parents, malgré les vibes que balançaient alors et depuis peu les regrettés « Enfants du Rock ».

Après il y eut bien sûr l’achat de Thriller… Of the wall, mon préféré… et plus rien. Je laissais là l’artiste aux pas divins (car faut bien l’avouer, de ce point de vue, il était juste extraordinaire). Pas même l’achat de cd à l’heure où le vinyle rendit son dernier souffle. Tout juste suivais-je E.T. (a.k.a. l’homme à la quintuple pirouette) au cours de ses derniers albums, frasques judiciaires, invitation Jordanienne et autres pastiches Yankoviquiennes. Fin de ma relation Jacksonienne.

Et pourtant, pourtant, vendredi matin, alors que là-haut les nuages s’amoncelaient, annonciateurs d’une matinée pourrie, la nouvelle qui me tira du lit fut l’annonce du décès de l’incontournable interprète de Billie Jean. Petit coup de bambou.

Je ne serais pas surpris si dans une vingtaine d’années, un jour, comme ça, je me disais…

« Juste un petit souvenir de mes 36, ou était-ce 37, ans, âge d’un amour perdu, dans une famille encore illusoire.

Un vendredi matin, tôt, sur un canapé dont je ne vois plus les motifs… juste la peine inattendue d’un adulescent surpris au saut du lit par une émission de Canal + démoralisante où l’on annonçait le décès de l’une des icônes musicales de la fin du 20ème siècle. Je ne me rappelle plus trop du reste, sinon que les heures suivantes furent du même acabit… une belle journée de merde quoi ! »

Hommage musical… Je laisse la parole à Dionnet !

3 commentaires:

  1. Farah Fawcett est morte elle aussi. L'icône des 70's au brushing mythique et à la pose anthologique n'est plus. Et sa disparition a été éclipsée par l'aut'. Pfff.

    RépondreSupprimer
  2. Personnellement, c'est à une dizaine d'années que j'ai réellement découvert le sieur grâce à la compilation History, achetée par ma môman à sa sortie en 1995, qui permettait à la gosse que j'étais à la fois de remonter le temps jusqu'aux mythiques Thriller, Bad, et autres Billie Jean et de découvrir les dernières créations en date (Stranger in Moscow, Heal the world,They don't care about us...). Au même titre que Queen, Michael Jackson fait partie de l'héritage parental musical. Du coup, lorsque la radio a craché le truc alors que je remplissais des livrets d'évaluation dans la cuisine... gros coup de massue. Fascination Vs humaine condition.

    RépondreSupprimer
  3. Mythique et anthologique sont des mots quelque peu costauds pour un ange de Charlie me semble-t-il ! ^^ En tous cas, pour quelqu'un de ma génération. Après, il est vrai que la mort de l'actrice fut eclipsée, un peu ^^; par celle de son collègue afro-américain (enfin, au début de sa carrière surtout) : et Mouss Diouf alors, personne il en parle de Mouss Diouf (bon, hormis Constance qui a planté sa toile de tente à la rubrique nécro' du Fig' ^^) ??? Je pense juste que, toute raison gardée, si en France, au soir du 11 mars 78, Micheline Presle avait cassé sa pipe, je ne suis pas sûr que cela aurait davantage fait frissonner dans les chaumières. Deux poids, deux mesures!?
    Effectivement, deux poids bien différents... (c'est pas comme si c'était Tom Selleck, merde ^^ tin, tin, tin tin !)

    Par contre, concernant History, jamais écouté : ce n'est pas pour l'occasion qu'une immense statue de "Sa Majesté" avait été bâtie je n'sais où ? Et on me demande après, pourquoi je me suis arrêté à Thriller...? -_-

    RépondreSupprimer